Dans l’épisode précédent…
« Samantha a aperçu John au bras d’une blonde à la sortie du jazz club. Quant à Natacha elle découvre qu’elle a un fils caché avec son cousin par alliance, Mitchell. Mais que va t’il se passer lorsque Mitchell apprendra que son ex-femme est sortie d’un coma long de 17 ans ? »
– Bon ça va, Josette, décroche un peu des « Braises de l’Amour » tu vas finir cramée comme la tignasse de Trump !

Revenons un peu à la réalité carrément moins glam’… Il y a bel et bien un épisode précédent, celui où je chouinais parce que l’univers entier se retournait contre moi que tu retrouveras juste ici.

Et depuis il y a eu quelques rebondissements !

Donc suite au drame des gapettes trop petites la couturière s’est déplacée jusqu’à chez moi pour trouver une solution au problème. Je me suis presque sentie gênée de son déplacement mais cela prouve qu’ils prennent chaque client au sérieux, et même une p’tite nénette avec ses gapettes.

On a bien étudié les différentes problématiques et on a mis en place des mesures pour que cela n’arrive plus… Comme rajouter de l’aise et quelques précieux millimètres de marge de sécurité.

Pour leur rapport en interne elle a souhaité récupérer le stock afin de mieux constater les défauts. Ils ont décousu une gapette de chaque modèle et se sont rendus compte que le tissu n’avait pas la taille indiquée.

WHAAAAAT !?!?

Grosse remise en question de ma part.
M*#@%, M*#@%, M*#@% ! 
Est-ce que je me suis plantée dans mes fichiers ? Je m’empresse de les vérifier 3 fois chacun et tout est à la bonne taille…
Mais où sont donc passés ces 7 millimètres qui manquent sur chaque pan de la gapette ?
Vous me direz 7 mm c’est peanuts, nada, c’est même pas la taille des talonnettes de Sarko… Mais si on multiplie 7 mm par 4 pour chacun des pan de la gapette on se retrouve avec 2,8 cm de moins au niveau du tour de tête et ÇA c’est énorme ! (comme les talonnettes de Nicolas… ok ok j’arrête).

Le problème ne peut venir que du côté (de chez Swan) de l’impression.

Coup de fil gêné… j’ai encore peur d’accuser un innocent pour rien.
« – J’accuuuuuuuse !
– Ho Josette, du calme ! C’est pas l’affaire Dreyfus, y’a pas de moustachu dans l’histoire !
– Oui mais quelle barbe quand même tous ces tracas… »

Bref, très simplement l’imprimeur (ni moustachu, ni barbu) m’explique qu’il arrive que le tissu se rétracte sous l’effet de la chaleur. Car oui, pour ceux qui nous rejoignent en cours de route c’est une impression par sublimation (oui poour ça qu’elles sont subliiiimes mes gapeeeettes) et que le tissu est chauffé pour que la couleur soit encapsulée dans le polyester.
En général ils impriment des toiles, des rideaux ou d’autres grands formats donc cette rétractation influe beaucoup moins sur le rendu final. Mais pour des petits formats taille gapette ça joue beaucoup !
Heureusement il a une solution pour réduire cet effet de rétractation et sera beaucoup plus vigilant à l’avenir.

Et c’est reparti pour un tour !

mesurageJe refais mes motifs selon le nouveau patron, je vérifie 3 fois que tout es OK et j’envoie tout cela en impression lundi pour une réception le jeudi. Manque de bol l’imprimante a faillit prendre feu mardi ! « Aïe aïe aïe, le sort s’acharne ma pauvre Josette !! » 

Mais je récupère le tout vendredi finalement et tout est à la bonne taille. L’imprimeur a dégainé la règle quand il m’a vu arriver 😉 C’est tout bon ! Première étape validée.

Lundi matin je me mets en route direction l’atelier de confection, à la fraîche avec mes tissus et tous les éléments nécessaires à l’assemblage. Oh ! Un champ de betteraves à suc’. On est ben là haut 😉

Avec la couturière on en profite pour finaliser le nouveau proto de la gapette aux nouvelles mesures avec une nouvelle visière plus adaptée. Et je valide ! Quand tu mets la gapette sur la tête ça fait un peu comme quand tu glisses tes petits pieds dans des charentaises. Un effet « Oumpf-Hannnnnn ». Oui bon rigole pas, je te mets au défi d’onomatopéiser un plaisir gapettal !

Notes à moi-même pour finir : mesurer en détail les éléments imprimés avant de les envoyer en confection. Parce que ces 7 mm manquants je ne les ai pas vu à l’oeil nu sur les mètres laizes.

Malgré ces mésaventures je suis contente de savoir que mes deux fournisseurs, l’imprimeur et la confection, s’impliquent dans mon projet et les problématiques qu’il peut soulever et qu’ils cherchent des solutions et prennent leur part de responsabilité.

Des gapettes sous le sapin de Noël !!!

Allez, on y croit ! 🙂